En prémices, l’ascension de détails fantomatiques… la première ascension du musée des équipes d’explorateurs se fait dans un monte-charge, où un bloc d’étagères métalliques a été incorporé. Il apparaît propre, presque vide et en fait bien encombrant pour stocker un unique pilulier de poudres, un caillou blanc et une torche. Le contenu véritable se dévoile hors de limite de l’éclairage urbain, la torche est la clef… Les explorateurs curieux et intrépides allument la lampe torche, qui n’émet une lumière que dans le proche ultra-violet, ce qui excite des sources inactives sous lumière visible. Dans le faisceau de la torche, le contenu des étagères se révèle : des détails observés durant nos explorations, des mots relevés, nos origines géographiques, tout un mélange entrepo-dessiné dessus. A la fin du week-end au musée, à la demande de deux pianos demi-queue pour un concert in-situ au musée, les étagères ont été rapidement démontées. Les éléments ont été séparés et dispatchés dans diverses réserves des universités intégrant d’autre blocs d’étagères identiques à la lumière visible. Ainsi les traces de nos observations existeront stockées mais éparpillées et invisibles. Telles des poussières anonymes sauf sous la torche noire.
La curiosité des explorateurs sera comblée à la fin du parcours, tout en bas du musée, quelques feutres de peinture incolore et bleue sous lumière noire sont proposés et chacun peut expérimenter, raconter son parcours… et ainsi sur le mur des réserves des œuvres du musée, chacun a dessiné des éléments croisés lors de l’odyssée, des messages anonymes sur les découvertes, des clefs pour de nouvelles recherches…
À l’image des sous-sols des universités, la lumière UV a révélé une superposition de choses accumulées en seulement deux jours ! Cette fresque restera discrètement stockée dans le sous-sol du musée inactive et sereine… tant que personne ne descend avec la lampe exciter les sources d’émetteurs.