E-mork - Félix Lachaize

Installation numérique

Dans le cadre de l’exposition la brouette enragée et l’oiseau, au Centre d’Art Plastique de Vénissieux, 2013.

Consultez le catalogue de l’exposition.

« Tout a commencé lorsque je me suis équipé d’une petite caméra hd, utilisée dans les sports extrêmes. Je la mettais sur ma tête ou sur mon torse et je filmais en continu mes sessions de récupérations de matériaux. Celles-ci se passaient généralement à la déchèterie ou dans des bâtiments abandonnés. Ensuite j’encombrais mon ordinateur…

C’est face à une montagne de gigaoctets que j’ai décidé d’agir. Ma pratique sculpturale étant une orgie permanente de matériaux que j’organise pour leur bonne lecture, il fallait que je procède de la même manière.

L’e-mork pouvait devenir alors une banque de données plastiques pour sculpteur numérique. Cependant créer une benne à octets sur internet pour me débarrasser de toute responsabilité envers mes fichiers ne m’enchantait guère. Je voulais que l’utilisateur ait accès à ma réserve mais aussi à mes outils et ma technique, que chacun puisse faconner un objet sans spécialement savoir bricoler ou maitriser le numérique. »

Oeuvre en ligne

L’e-mork est une interface simple d’utilisation qui permet de produire sa vidéo-sculpture.

Vous pouvez créer vos propres vidéos sculptures ici !

« Un programme propose à l’utilisateur de l’e-mork de fabriquer une phrase en choisissant des mots ou groupes de mots qui correspondent à des titres de courtes vidéos. Celles-ci n’étant pas visibles seules, ce n’est qu’une fois la phrase construite que l’utilisateur peut voir le montage qu’il vient de réaliser.

Il y a huit dossiers. Chacun contient une liste de vidéos rassemblées suivant le type d’actions filmées. Les titres donnés aux vidéos permettent la construction de la phrase. On ne peut choisir qu’un seul fichier dans chaque dossier et l’ordre des dossiers ne peut changer. Chaque phrase construite, et donc chaque montage vidéo, résulte du même processus. »

Tutoriel disponible ici

Performance

C’est la complicité entre une paire de claquettes et une banque de données.

Un danseur se trouve dans une benne à claquettes devant une projection vidéo et frappe le plancher ou les parois métalliques de la caisse. Une mixeuse de vidéos est en selle au milieu du public et pédale sur une scie à chantourner qui, raccordée au vidéo- projecteur par un câble, le secoue de haut en bas pour faire monter l’information.

La trame de la performance est un film où l’on est embarqué à l’arrière de la scie qui, mise sur des roulettes, vogue dans la campagne. Cette dérive à vitesse variable tourne en boucle, le danseur suit et adapte le rythme de ses frappes. La mixeuse ne cesse de pédaler dans le public.

Certaines frappes de claquettes déclenchent des vidéos tournées dans des bennes de déchetterie, le danseur adapte ses pas suivant l’image projetée. Il peut en commander certaines ou en subir d’autres, la performance c’est le dialogue entre le danseur et la personne qui mixe.

Sculptures