J’ai soif à force de monter, creuser, soulever ses cailloux pour écrire leur tunnel imaginaire.. On m’a indiqué un bar, je le trouve derrière cette cimaise marine et vide. Plutôt cosy le lieu, mais profilé genre étudiant bobo et roi de la récup’. Ça me rappelle quelques soirées improvisées dans les ruines de la foire au lyon, quand l’architecte n’avait pas refondu le tout sous les briques et le verre. Le barman est assis sur un canapé et m’invite à le rejoindre tout en restant absorbé par les images hétéroclites que diffuse la télévision du bar. Il me propose un cocktail maison en me tendant une carte gribouillée au marqueur sur carton recyclé. J’y choisis une double roulette et une pointe de chignoles maison.. il sourit, clignote son ordinateur, empile les doses de spectres gris, agite sa souris et m’annonce que c’est prêt. La dégustation commence par un cliquetis sucré, puis une touche l’acidité limite insupportable me transperce, mais à peine ma grimace apparue, tout s’adoucit par la caresse d’une roulette d’herbe frottée.. J’en redemande il me recommande la modération et je l’assure que ce n’est pas moi le capitaine. Pas sûre que je sorte par la même entrée..
Additionnez certains de nos sons glanés sur le campus.
Lancez la technique de forage la plus proche de votre ambiance sonore.