Performance
Dans le cadre de l’exposition Les enfants du Sabbat #13 au Creux de l’Enfer, 2012, à Thiers, France.
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– La carte
L’oeuvre comme argument
Texte de Sophie Blais, à propos de la performance de l’artiste au soir du vernissage
Debout sur le premier palier de l’escalier au rez-de-chaussée, une caméra anti-chocs accrochée à la poitrine, Félix Lachaize déchiffre sa partition et claque ses pieds en rythme sur une planche de bois.
Le spectateur concentré, entend une histoire lointaine de copie corrigée du collège : problèmes de conjugaisons, de vocabulaires, etc. Puis, sur le même ton, entre narration, correction et dérision, l’artiste évoque sa sculpture, raconte sa fabrication, les obstacles et sa présence dans l’aménagement d’une exposition : les Enfant du Sabbat 13.
Félix Lachaize est un artiste du geste et de l’ironie, dans son univers l’oeuvre n’est pas une fin mais un argument, elle est éphémère et vit comme une légende.
Après l’action, restent les exemplaires papier de la partition et un parterre de bois. Celui-ci est altéré une première fois par l’artiste, puis foulé des pieds au passage des visiteurs durant toute l’exposition.
Quant à la sculpture évoquée, elle est absente et restera bien inexistante.